Le journalisme et la post-vérité
Cet essai est une adaptation de la confĂ©rence que j’ai donnĂ© Ă AthĂšnes en septembre 2016 intitulĂ©e Datajournalism in the post-truth public sphere et d’une prĂ©sentation donnĂ©e le 28 septembre 2017 aux Ă©tudiants de l’Ecole Française de Journalisme.
Les “fausses nouvelles”, les fake news, dĂ©signaient au dĂ©part les informations des sites satiriques, au premier rang desquels on trouve The Onion, le prĂ©curseur et ancĂȘtre du Gorafi, ou les Ă©missions de tĂ©lĂ©vision qui imitent le style des infos pour faire de l’humour, comme The Daily Show.1 Le problĂšme est arrivĂ© en 2016, quand certains producteurs de fausses infos ont arrĂȘtĂ© de se revendiquer parodiques et que le partage de leurs articles est devenu massif. Le sujet est devenu brĂ»lant le lendemain de l’Ă©lection amĂ©ricaine du 8 novembre 2016, quand Trump a affirmĂ© avoir obtenu plus de suffrages que Clinton malgrĂ© les preuves du contraire puis, en janvier 2017, lorsqu’il affirme que CNN produit des fausses nouvelles.2
L’importance des fausses nouvelles a renforcĂ© la tendance de certaines rĂ©dactions Ă vouloir faire de la vĂ©rification (du fact-checking) et remis au goĂ»t du jour l’idĂ©e d’une labellisation du journalisme de qualitĂ©. Pourtant, le journalisme, en particulier en France, n’a pas grand chose Ă voir avec la vĂ©ritĂ©. Pour combattre les fausses nouvelles, c’est vers l’universitĂ© qu’il faut se tourner.
La post-vérité
Mentir, en politique, c’est la base du mĂ©tier. Quasiment toutes les guerres commencent par des mensonges, comme la deuxiĂšme guerre mondiale (les Nazis mettent en scĂšne une agression polonaise3), la guerre du Viet-Nam (le prĂ©sident amĂ©ricain invente une agression Nord-Vietnamienne4) ou celle d’Irak de 2003 (AmĂ©ricains et Britanniques bidonnent un dossier5). Pour rejoindre l’euro, le gouvernement grec a maquillĂ© ses comptes et le gouvernement français ment depuis 1994 pour couvrir les actions qu’il a ordonnĂ© au Rwanda.6
Personne n’attend d’un homme ou d’une femme politique qu’il dise la vĂ©ritĂ© en toutes circonstances. Le mensonge fait tellement partie intĂ©grante de la vie politique que Nicolas Machiavel y consacre tout un chapitre dans son manuel d’instruction Ă destination des dirigeants, Le Prince (le chapitre 18), en 1513.
La nouveautĂ©, c’est que les politiciens n’hĂ©sitent plus Ă revendiquer le mensonge comme une technique de gouvernance lĂ©gitime. Dans Le Prince, justement, Machiavel explique que les politiques doivent toujours avoir une explication ou une excuse sous le coude pour cacher leurs mensonges. La vĂ©ritĂ© Ă©tait vue comme une valeur positive. Encore dans les annĂ©es 1970, le candidat Ă la prĂ©sidence amĂ©ricaine Jimmy Carter a fait campagne en affirmant qu’il ne mentirait pas s’il Ă©tait Ă©lu, et il a gagnĂ©.7
Depuis le milieu des annĂ©es 2010, les choses ont changĂ©. La vĂ©ritĂ© n’est plus souhaitable, elle devient un obstacle Ă la menĂ©e des politiques publiques. Manuel Valls, alors premier ministre, ne disait pas l’inverse quand il affirmait “qu’expliquer, c’Ă©tait dĂ©jĂ excuser”.8 Pour Valls, expliquer - rechercher la vĂ©ritĂ© - excusait les terroristes - c’est Ă dire qu’elle empĂȘchait leur condamnation.
Lors des dĂ©bats post-Brexit, les anti-Union EuropĂ©enne ont rapidement admis que leurs arguments de campagne Ă©taient faux, sans que cela pĂšse sur le carriĂšre ou leur visibilitĂ©.9 Quand on lui a demandĂ© pourquoi il continuait Ă mentir, l’un des meneurs du Brexit, alors ministre du gouvernement britannique, a expliquĂ© que “les gens en avaient marre des experts qui savent tout”.10 Une telle affirmation implique aussi son corrolaire: Quand ceux qui savent dĂ©plaisent, l’ignorance, et avec elle les mensonges nĂ©cessaires Ă sa propagation, devient une valeur positive.
Le journalisme et la vérité
Dans un tel environnement, on pourrait imaginer que les journalistes aient un rĂŽle Ă jouer. AprĂšs tout, les chartes d’Ă©thique mettent la vĂ©ritĂ© au premier rang des obligations du journaliste. Celle de Munich, de 1971, affirme dĂšs le dĂ©but que ’le devoir essentiel du journaliste est de (…) respecter la vĂ©ritĂ©, quelles quâen puissent ĂȘtre les consĂ©quences’.11 Si le journalisme Ă©tait producteur de vĂ©ritĂ©, il suffirait de faire plus de journalisme pour faire taire les propagateurs de mensonge.
Alors, les journalistes sont-ils si attachĂ©s que cela Ă la vĂ©ritĂ©? Si c’Ă©tait le cas, on pourrait s’attendre Ă ce que ceux d’entre eux pris la main dans le sac de la falsification soient mis Ă l’Ă©cart. Prenons Patrick Poivre d’Arvor, par exemple, qui se dĂ©finit comme un journaliste. PrĂ©sentateur du journal tĂ©lĂ©visĂ© de TF1, il a bidonnĂ© deux interviews au dĂ©but des annĂ©es 1990, dont la meilleure est celle de Fidel Castro, en 1991.12 Cela n’a en rien nuit Ă sa carriĂšre, qu’il a continuĂ© jusqu’en 2008. MĂȘme chose pour Jean-Pierre Elkabbach, qui fait diffuser Ă la rĂ©daction d’Europe 1, qu’il dirige, la fausse nouvelle de la mort de Pascal Sevran en 2008. Au lieu d’un blĂąme, il reçoit la confiance renouvellĂ©e de son patron, le groupe LagardĂšre.13 En 2015, une autre fausse mort a secouĂ© l’Agence France Presse, celle de Martin Bouygues. La rĂ©daction accuse le coup plus sĂ©vĂšrement que les autres, mais, au terme de l’enquĂȘte interne, les deux personnes identifiĂ©es comme fautives remettent leur dĂ©mission… avant de se faire promettre un nouveau poste Ă responsabilitĂ© au sein du groupe.14 Celui qui Ă©tait Ă l’Ă©poque rĂ©dacteur en chef France, par exemple, est devenu chef des sports. On a vu des mises Ă pied plus sĂ©vĂšres. Le seul cas de licenciement suite Ă la diffusion d’une contre vĂ©ritĂ© dont j’ai retrouvĂ© la trace est celui de Florence Schaal, virĂ©e de TF1 en 2008.15
Je ne parle mĂȘme pas des erreurs plus frĂ©quentes qui ne relĂšvent pas du mensonge ou de la falsification, quand des journalistes reprennent sans vĂ©rifier des informations de sources peu fiables, comme ce fut le cas lors de l’affaire Paul Voise en 2002,16 celle du RER D17 ou celle de l’agression au cutter Ă Aubervilliers.18 Ou lorsqu’ils ou elles inventent des points de vue contradictoires pour Ă©pouser leurs thĂšses, comme lorsque Le Parisien dĂ©forme un rapport sur les vaccins pour inventer un scandale.19 Aucun des cas suscitĂ©s n’a conduit Ă des blĂąmes ; certains n’ont mĂȘme pas Ă©tĂ© reconnus comme des erreurs.
Si la vĂ©ritĂ© Ă©tait aussi importante que l’affirment les chartes d’Ă©thique, les falsifications et les erreurs graves devraient ĂȘtre sanctionnĂ©es, non? Prenons la grande distribution pour comparer. LĂ , si vous faites une erreur de caisse, mĂȘme de quelques centimes, on vous vire pour faute grave.20
Bien sĂ»r, il y a le CSA, il y a les associations de critique des mĂ©dias comme l’Acrimed, il y a les journalistes spĂ©cialisĂ©s dans la vĂ©rification, comme ArrĂȘts sur Images et les fact-checkers.21 Mais si leur action est louable, elle ne change pas le fait qu’un journaliste n’a pas d’incitation autre que sa motivation personnelle pour Ă©crire la vĂ©ritĂ© plutĂŽt que des salades. Certaines rĂ©dactions emploient parallĂšlement des fact-checkers et des journalistes qui Ă©crivent n’importe quoi sans y voir de contradiction. Alors, pourquoi?
Les raisons d’ĂȘtre des journalistes
Tout simplement parce que la raison d’ĂȘtre d’un journaliste n’a pas grand chose Ă voir avec la vĂ©ritĂ©. Sa mission peut ĂȘtre - et c’est majoritairement le cas en France - de dĂ©velopper l’influence du propriĂ©taire du mĂ©dia. Poivre d’Arvor ne s’est pas fait virer de TF1 pour ses falsifications, mais parce qu’il a vexĂ© le prĂ©sident de l’Ă©poque, Nicolas Sarkozy (il l’avait comparĂ© Ă un “petit garçon”).22
En plus de s’assurer l’amitiĂ© des puissants, les groupes de mĂ©dias servent Ă gĂ©rer l’image des industriels qui les possĂšdent. Xavier Niel, qui a commencĂ© sa carriĂšre dans les peep-shows, a expliquĂ© ses motivations en rachetant Le Monde: “Quand les journalistes m’emmerdent, je prends une participation dans leur canard et ensuite ils me foutent la paix."23 Quand François Pinault rachĂšte Le Point en 1997, il s’agit surtout pour l’homme d’affaire d’acheter des faveurs auprĂšs de Chirac, le prĂ©sident d’alors.24
Quant aux mĂ©dias financĂ©s par de l’argent public, cette mission d’influence est souvent affichĂ©e. France24, RT, AlJazeera, Radio Free Europe et tous les autres font parfois du trĂšs bon journalisme, reste que leur raison d’ĂȘtre est de servir les intĂ©rĂȘts diplomatique de leur pays.
L’autre mission d’un journaliste, parfois associĂ©e Ă la premiĂšre, est de collecter de l’attention afin que son employeur puisse la revendre Ă des rĂ©gies publicitaires. C’est la raison pour laquelle les journalistes sont poussĂ©s Ă faire de l’audience. Cette course au clic incite parfois les rĂ©dacteurs en chef, comme c’est le cas au Daily Mail, Ă demander explicitement Ă leurs journalistes de ne pas se prĂ©occuper de la vĂ©ritĂ©.25 Sans pousser Ă cet extrĂȘme, il n’est pas rare que des journalistes soient remerciĂ©s parce que leurs Ă©missions ne sont pas assez regardĂ©es ou Ă©coutĂ©es (alors qu’on a jamais vu un journaliste se faire licencier suite Ă la publication d’une contre-vĂ©ritĂ©). C’est d’ailleurs parce que son Ă©mission n’attirait plus d’auditeurs qu’Elkabbach s’est fait mettre Ă la porte de la matinale d’Europe 1, pas pour ses mensonges.26 Entre l’audience et la vĂ©ritĂ©, la premiĂšre semble avoir la prioritĂ©.
La derniĂšre mission possible, lĂ encore non-exclusive des deux autres, c’est de vendre du contenu Ă des abonnĂ©s. Si les abonnĂ©s sont intĂ©ressĂ©s par la vĂ©ritĂ©, cela donne une excellente raison Ă la rĂ©daction d’y faire attention, mais pour chaque MĂ©diapart ou ArrĂȘts sur Images, deux rĂ©dactions financĂ©es par leurs lecteurs, il y a un Valeurs Actuelles ou un Minute.
Je ne pense pas qu’il faille s’Ă©mouvoir ou s’Ă©nerver de l’absence de lien entre journalisme et vĂ©ritĂ©. Les raisons d’ĂȘtre d’une rĂ©daction, et les contradictions qui vont avec, font partie intĂ©grante de ce qu’est le journalisme. Un ou une journaliste peut tout Ă fait respecter les chartes d’Ă©thique du journalisme. Mais Ă part sa motivation personnelle, il ou elle n’a pas d’incitation Ă le faire.
L’effondrement des gardiens de la vĂ©ritĂ©
L’institution chargĂ©e de trouver et de sauvegarder la vĂ©ritĂ©, ce n’est pas la presse, c’est l’universitĂ©. La meilleure maniĂšre de produire de la vĂ©ritĂ© factuelle reste la mĂ©thode scientifique, c’est pour cela que, dans les annĂ©es 1960, Hanna Arendt voit dans l’universitĂ© un “refuge” pour la vĂ©ritĂ© quand le reste de la sociĂ©tĂ© n’y accorde pas d’importance.27 Les journalistes qui utilisent la mĂ©thode scientifique, Ă commencer par certains datajournalistes, peuvent prĂ©tendre lutter contre les fausses nouvelles, mais ils et elles resteront toujours moins nombreux que les universitaires.
Depuis le dĂ©but des annĂ©es 1980, l’universitĂ© a Ă©tĂ© radicalement transformĂ©e. D’une institution responsable de la production de la connaissance, elle est devenu l’un systĂšme de production de capital humain.28 En endossant ce rĂŽle, les universitaires ont acceptĂ© une mission qui les transformait en entrepreneurs de l’employabilitĂ©, et, partant, les rendaient responsables d’une partie du chĂŽmage. Cette responsabilitĂ© absurde a justifiĂ© la managerialisation de l’universitĂ©, qui est, par nature, incompatible avec la recherche de la vĂ©ritĂ©. En forçant les chercheurs Ă produire de l’employabilitĂ©, on s’est assurĂ© qu’ils dĂ©laisseraient la production - longue et incertaine - de la vĂ©ritĂ© factuelle au profit de la production - rapide et certaine - de choses mesurables comme les articles scientifiques - mĂȘme si ceux-ci ne font rien pour avancer vers la vĂ©ritĂ©. Ou plutĂŽt: le changement des modes d’Ă©valuation des chercheurs poussent ceux qui s’intĂ©ressent Ă la vĂ©ritĂ© vers la sortie et favorise ceux qui ne s’intĂ©ressent qu’Ă leurs carriĂšres.
Cette transformation du monde universitaire s’est faite en parallĂšle d’attaques visant Ă torpiller la crĂ©dibilitĂ© de la mĂ©thode scientifique. Les cigarettiers ont commencĂ© dans les annĂ©es 1950 - sans trop y croire - Ă payer des scientifiques pour qu’ils sĂšment le doute sur le lien entre cancer et cigarette. Des Ăąneries, devenues des lieux communs, comme “les statistiques, on leur fait dire ce qu’on veut” doivent tout Ă l’activisme de l’industrie du tabac. La politique du doute a Ă©tĂ© poursuivie et perfectionnĂ©e par les industriels du sucre et des hydrocarbures, entre autres, avec un succĂšs Ă©clatant.
DĂ©stabilisĂ©e par sa nouvelle mission (crĂ©er du capital humain et rĂ©duire le chĂŽmage) qu’elle n’a Ă©videmment pas pu mener Ă bien, l’universitĂ© a Ă©tĂ© incapable de faire face aux attaques des industriels, qui sont Ă ce jour restĂ©es impunies. A ma connaissance, aucun scientifique payĂ© en sous-main par l’industrie n’a eu Ă souffrir de sa corruption.
Seuls ceux et celles qui pratiquent la dĂ©marche scientifique et qui produisent de la vĂ©ritĂ© factuelle peuvent lutter contre les fausses nouvelles. Les journalistes ne jouent un rĂŽle dans ce processus qu’en relayant leurs propos et en leur accordant plus de place qu’aux dĂ©sinformateurs, qu’ils soient au ministĂšre de l’intĂ©rieur ou au Front National. Mais si on veut s’attaquer aux fausses nouvelles, il faut commencer par redonner de la force aux universitĂ©s.
Notes
1. Le terme ‘fake news’ est trĂšs prĂ©sent dans les archives du New-York Times, voir The Real Fight Over Fake News (2008) ou When Fake News Makes Real Headlines (2011).
2. Regarder Trump Calls CNN âFake Newsâ.
3. L’article WikipĂ©dia sur le sujet est trĂšs bien mais n’a pas Ă©tĂ© traduit en français: Ăberfall auf den Sender Gleiwitz.
4. Lire sur Wikipédia Les incidents du golfe du Tonkin.
5. C’est le Dossier Irakien, en fait un copier/coller d’un rapport de mĂ©moire d’un Ă©tudiant.
6. Sur les mensonges grecs: Greece admits fudging euro entry. Sur les mensonges français: Rwanda: lâhistoire face aux mensonges de lâEtat français.
7. Lire The selling of a candidate.
8. La citation originale. Il a ensuite rĂ©agit Ă sa premiĂšre citation sans en changer le sens, en disant que d’essayer de comprendre, ça allait, mais qu’expliquer c’Ă©tait aller trop loin (lire ici).
9. Sur l’admission du mensonge, lire Nigel Farage Admits ÂŁ350m Saving For NHS In EU Contributions Slogan âWas A Mistakeâ.
10. Lire Brexit Campaignâs Gove Denies âProject Liesâ Claim in TV Special.
11. Voir la charte du Syndicat National des Journalistes, et la Charte de Munich.
12. Voir l’interview en question. De maniĂšre fort peu Ă©lĂ©gante, PPDA a ensuite accusĂ© son monteur, refusant d’admettre toute erreur.
13. Lire Comment Elkabbach a tué Pascal Sevran et Affaire Sevran : Europe 1 et Elkabbach se font gronder par le CSA.
14. Lire AprĂšs l’avoir enterrĂ©, l’AFP veut oublier Martin Bouygues.
15. Lire TF1 licencie la journaliste Florence Schaal.
16. Papy Voise est mort : retour sur avril 2002, les mĂ©dias, l’insĂ©curitĂ©âŠ.
17. La fausse agression du RER D : un journalisme de meute ?
18. Agression et journalisme imaginaires Ă Aubervilliers.
19. Voir ce fil Twitter du journaliste scientifique Martin Clavey.
20. Une simple recherche en ligne fait remonter de nombreuses affaires de caissiĂšres virĂ©es pour des erreurs de 60âŹ, 5,32âŹ, 1,65⏠et 85 centimes.
21. Il y a les lois anti-diffamation Ă©galement, mais y voir un outil au service de la vĂ©ritĂ© me semble assez absurde, dans la mesure oĂč, d’une part, elles ne protĂšgent que les personnes (une association ne peut pas attaquer en diffamation un journaliste qui aurait Ă©crit une Ăąnerie sur un sujet particulier, par exemple) et, surtout, elles sont plus souvent utilisĂ©es pour intimider les journalistes qui disent la vĂ©ritĂ© que l’inverse.
22. Voir la vidĂ©o de l’interview.
23. Cité dans Un Si Petit Monde. Voir en ligne Comment « Le Monde » fut vendu.
24. Voir le dernier paragraphe de cet article: François Pinault rachÚte « Le Point » à Havas pour prÚs de 200 millions.
25. Lire My Year Ripping Off the Web With the Daily Mail Online.
26. Lire Europe 1 : aprÚs Sarkozy et Hollande, Elkabbach retiré de la vie politique.
27. Lire page 12 de son essai paru dans le New-Yorker en 1967, Truth and Politics.
28. J’ai abordĂ© longuement le sujet dans The Collapse of Academia ; vous y retrouverez les rĂ©fĂ©rences des paragraphes qui suivent.